yuanyang - kunming - pekin - amsterdam - nantes
Grand soleil ce matin au réveil, vraiment pas de bol hier ! A 09h00, bus pour Kunming à 345 km (parcourus en 7 heures). Vol pour Pekin en soirée où nous passons notre dernière nuit en Chine.
yuanyang
Ce matin au réveil , c'est la cata. par la fenêtre on ne distingue qu'un rideau blanc. un brouillard très épais enveloppe Yuanyang (15 000 hab./ 1800 m d'altitude) et les collines environnantes. il n'y a plus qu'à espérer qu'il se lève rapidement car nous sommes venus ici pour découvrir les très réputées rizières en terrasses de la région. Sur la place principale on ne voit guère à plus de 3 mètres et nous croisons de manière très furtive des gens déambulant tels des fantômes. C'est glauque à souhait. Et pour ajouter au côté lugubre de l'endroit, nous décidons de faire un tour au marché, où les chiens, une fois le crâne fracassé sont cramés au chalumeau avant d'être débités et vendus comme toute autre viande animale. Vision d'horreur pour nous occidentaux.
Racines de lotus (très bon) - Chien (pas goûté !)
No comments...
Midi... et toujours cette foutue purée de pois qui ne veut pas se dissiper ! Pour ajouter encore au côté trash de la matinée, dégustation de vers de bambou ( dont les Chinois raffolent ) dans une gargote des plus typique où l'on choisi les mets que l'on veut déguster dans la vitrine d'un immense frigo.
Vers de bambous frits
15 heures, enfin les rayons du soleil percent le brouillard et en l'espace d'une demi heure, c'est le grand ciel bleu. vu le temps qu'il nous reste avant la tombée de la nuit, nous faisons le choix de nous rendre uniquement aux rizières en terrasses de Daïhotsu, les plus photogéniques surtout au coucher du soleil. Nous sautons dans un taxi et une demi-heure plus tard c'est l'émerveillement : nous surplombons les fameuses terrasses. Grandiose. On en prend plein les yeux, d'autant que les couleurs et les reflets dans l'eau des rizières changent au et à mesure que le soleil décline. On ne lasse pas d'admirer cette merveille sculptée par l'homme classée à l'UNESCO. Pour notre dernier jour de visite dans le Yunnan nous sommes comblés.
Rizières en terrasses de Daïhotsu
jianshui - yuanyang
Ce matin, visite du Pont du Double Dragon à 3 km à l’ouest, pont aux 17 arches datant du XVIII ème siècle. Une vraie carte postale.
Pont du Double Dragon
Nous poursuivons notre visite par le temple de Confucius (XI e S.), le deuxième plus grand temple de Chine dédié à Confucius comportant pas moins de 31 pavillons aux magnifiques portes à battants ciselès de motifs d’animaux et aux sculptures de dragons en pierre embrassant les piliers. L'ensemble est agrémenté d’un étang où se reflète la somptueuse porte d’entrée du temple.
Temple de Confucius
Après cette agréable matinée, nous prenons un bus pour Nansha. En traversant la montagne par une route défoncée longeant les précipices, on peut admirer les cultures en terrasses sur les flancs abruptes des versants, très beaux paysages. Deux heures plus tard, sitôt arrivés à Nansha, bus « bord à bord » pour Yuanyang- fief de l'éthnie Hani - que nous atteignons au bout d'une heure de route en lacet traversant d’immenses bananeraies, au bout d’une heure. Logement au Yuti Hotel à flanc de montagne au milieu d’une petite ville ressemblant étrangement à Darjeeling en Inde.
shangri la - kunming - jianshui
7 heures, direction l’aéroport à 10 mn de la ville. Température polaire même dans la salle d’embarquement où nous gardons gants et bonnets.
A la descente de l’avion à Kunming (50 mn plus tard et 500 km plus au sud), le contraste est saisissant, il fait une vingtaine de degrés. Nous venons de nous prendre un écart de température de 30 degrés avec le sentiment d’être arrivés sous les tropiques. Deux épaisseurs de moins et on se sent déjà plus légers. Nous prenons un taxi pour la gare sud de Kunming. Bus pour Jianshui au sud. 3 heures de trajet prévues qui se transforment en 4h30. Les chinois ne savent pas rouler sur les 4 voies et il faut sans cesse slalomer entre les voitures et une multitude de camions. Résultat, nombreux sont les accidents et d’ailleurs sur le tronçon Kunming-Dali note bus a pris en sandwich une voiture entre lui et un camion. Plus de peur que de mal. Si en France on se plaint des radars, ici c’est l’apothéose : une pléthore de radars et de caméras qui ralentissent énormément la trafic tellement ils sont omniprésents.
C’est avec une heure trente de retard que nous arrivons dans la vieille ville de Jianshui (500 000 habitants) où il fait encore plus chaud, 25 °c. et nous voilà en T-shirt alors que ce matin nous étions de vrais bibundums. Nous logeons dans un petit hôtel de charme, le Li An Inn, une magnifique demeure ancienne de caractère, d’architecture chinoise avec une cour intérieure abritant une multitude de bonzaïs et de bambous. Bois et sculptures très colorées, lampions rouges suspendus au toit. Bref, un endroit tout ce qu’il y a de plus zen.
Vieille ville de Jianshui
Li An Inn
Visite de la maison et des jardins de la famille Zhu juste à côté de l’hôtel. Datant du XIX ème siècle, cette résidence cossue possède de somptueux jardins, des bosquets de bambous et de nombreuses cours intérieures extrêmement photogéniques entre les différents pavillons.
Maison de la famille Zhu
Dîner dans un resto très sympa accompagné d’une bouteille de vin du Yunnan. Pas trop mauvais, genre Beaujolais nouveau. Les chinois n’ont pas la même conception que nous d’un repas au restaurant. Nous, nous aimons prendre notre temps et profiter pleinement du moment présent. Eux, quittent la table, la dernière bouchée à peine avalée. Ils ne dégustent pas, ils se goinfrent et mangent à une allure incroyable. Sachant qu’en plus le service est généralement express, un petit quart d’heure et puis s’en vont.
shangri la
Ce matin, il fait un froid sibérien dans les rues. Température de -13 °C accentuée par un vent glacial qui s’engouffre dans les ruelles. Des stalactites pendent des robinets des toilettes publiques et des plaques de glace rendent nos pas hasardeux. Après un bon petit-dej qui nous a à peine réchauffé, nous nous rendons au monastère Songzanlin (env. 300 ans) à 5 Km au nord de la ville, où vivent près de 600 moines. Nous ne sommes définitivement plus en Chine et ce monastère tibétain est la copie conforme de ceux que nous avons pu visiter au Tibet six ans auparavant. Absolument splendide : des moulins à prière et des toits dorés richement ornés sur fond de ciel bleu marine. Un régal pour les yeux. Trois heures de visite à marcher dans les pas des moines, à grimper la multitude d’escaliers intérieurs étroits qui débouchent sur des terrasses, toujours de plus en plus haut avec des vues imprenables sur les toits étincelants et le village au bord du lac gelé en contrebas. Une visite incontournable malgré le prix d’entrée élevé de 17 euros.
Monastère Songzanlin
Retour dans le vieux Shangri La en minibus où les passagers ne se privent pas pour cloper. Une bonne assiette de momos aux légumes dans un petit resto tibétain croquignolet et nous voilà requinqués pour déambuler dans les ruelles très photogéniques et grimper jusqu’au temple Da Gui Shang, perché sur une petite colline avec une vue dégagée sur les toits de tuiles grises contrastant avec la nouvelle ville en arrière plan. Direction la guesthouse afin de nous réchauffer un peu avant d’affronter à nouveau ce soir le froid polaire des ruelles. Nous dînons au coin du feu avec en fond musical (comme c’est romantique) Mylène Farmer version chinoise et surtout Hélène et les Garçons version originale et là c’est franchement moins romantique.
Vieille ville
Moulin à prières géant - Temple Da Gui Shang
lijiang - shangri la
En 4H de bus nous arrivons à Zongdhian rebaptisée Shangri La à 3200 m d’altitude. Il y fait un froid de canard mais il fait beau. Des troupeaux de yaks paissent dans les patures herbeuses. Nous sommes à une centaine de kilomètres du Tibet et l’architecture des villages et de la ville en témoigne. Immeubles et maisons de style tibétain, des monastères, des moulins à prière et une vieille ville piétonne magnifique avec ses maisons en bois et ses petites places où l’on est loin de la foule de Lijiang. Les Tibétains représentent 45 % de la population. L’endroit est très dépaysant, très différent de ce que nous avons déjà pu visiter.
Après-midi décrassage et cocooning. Un peu de repos ne fait pas de mal surtout que l’on ressent les effets de l’altitude à laquelle nous devons nous habituer avant la grosse journée de demain. Nous logeons dans une guesthouse de charme, « The Cozy Inn » qui porte bien son nom car vraiment très très cozy avec même un plancher chauffant (le seul endroit de la ville où cela existe selon les proprios très sympas), énormes couettes, douche à l’italienne pour seulement 30 euros. Excellent rapport qualité-prix. La meilleure chambre que nous avons eu depuis le début du voyage mais aussi la plus chère.
Ce soir dans les ruelles, il fait un froid de canard, le vent est glacial. Nous dînons dans un petit resto tenu par une famille tibétaine. Même avec le grand poêle qui trône au milieu de la salle, nous ne quittons pas notre triple épaisseur de vêtements. Délicieux repas dans une ambiance « comme à la maison ».
lijiang - baisha - shuhe - lijiang
Au réveil, après avoir consulté nos mails pour la première fois du voyage, nous apprenons que notre vol Kunming-Shangri La est reporté d’un jour. Ni une ni deux, nous modifions notre programme et en une heure de temps tout est réglé. Et c’est parti pour la visite des alentours de Lijiang en bus local en commençant par le village de Baïsha à 10 km au nord. Endroit charmant très rural, maisons très anciennes et temple Liuli abritant des fresques datant du XIIIème siècle.
Village de Baïsha
Le printemps en janvier
Nous poursuivons par le village de Shuhe, similaire à la vieille ville de Lijiang mais en miniature, tout aussi magnifique mais avec la foule en moins. Il fait toujours aussi beau, c’est l’avantage de visiter le Yunnan en cette saison : soleil assuré mais en contre partie températures très fraiches.
Village de Shuhe
Partie de majong - Paniers vapeur en bambou
shaxi - lijiang
Vue de la guest house à Shaxi au petit matin
Hier soir, les jeunes proprios de la guesthouse nous ont proposé de nous conduire à Lijiang – moyennant participation- avec leur voiture comme ils doivent y passer le week-end. La bonne aubaine car cela nous évite un trajet pressenti galère entre Shaxi et Lijiang. Route de montagne traversant de nombreux villages typiques. Seulement 3 H de route alors qu’il nous en aurait fallu le double et trois bus différents. En plus, ils nous déposent à 200 mètres de notre guesthouse, géant.
L’intérêt de Lijiang, la ville de l’ethnie des Naxis, est sa vieille ville, fondée au XII e siècle et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un immense dédale de ruelles tortueuses bordées d’anciennes maisons traditionnelles en bois, où coulent d’innombrables petits canaux. Un bonheur pour les yeux.
Vieille ville de Lijiang
Yu Long Xue Shan (5596 m)
Un Mac Do parfaitement intégré ! - Vue de la terrasse de notre guest house
Lijiang est un bonheur pour les papilles aussi car on peut manger de tout dans les nombreux foodstalls absolument incroyables, où une multitude de gens cuisinent devant leurs clients des mets qui pourraient parfois en rebuter plus d’un. Seb a jeté son dévolu sur des brochettes de sauterelles au piment, grillées à point.
Magasins de viande de yak
Le choix ... la cuisson ... la dégustation
Attenant à la vieille ville, la visite du parc du Dragon Noir vaut le détour avec une vue superbe sur le Yu Long Xue Shan, imposante montagne enneigée culminante à 5596 m d’altitude. Nous sommes à 2400 m mais il fait une température idéale en journée (env 16°C). Pas un nuage mais les températures chutent à – 2 °C la nuit.
Parc du Dragon Noir
En montant au sommet du Lion Hill, la vue est saisissante sur les toits de la ville. Impressionnant.
Vue sur les toits de Lijiang
Nous terminons nos six heures et demi de visite par le Zhongyi market et trouvons le moyen de nous perdre au moment de retourner à notre guesthouse. Pas facile de se repérer dans cet inextricable labyrinthe.
Zhongyi market
Autant dans certains endroits de Chine, le chien est un met de choix, autant dans les ruelles de Lijiang il est de bon ton d’exhiber son toutou en promenade, et ce ne sont pas tous des pékinois bien au contraire : terre-neuves, labradors, bouviers bernois et autres gros molosses paradent aux pieds de leurs maîtres. Nous en avons rarement vu autant au mètre carré !
Le soir venu, les ruelles s’illuminent. Une vraie féérie de voir tous ces lampions allumés, créant ainsi une atmosphère chaleureuse et paisible. Ici, à Lijiang, c’est l’anti Shaxi : une profusion de restaurants et de cafés, de la musique à tous les coins de rues. L’ambiance est géniale. Au menu ce soir, soupe (de gras) de canard épicée.
Lijiang by night
dali - shaxi
Lever à 06H00. Enchainement de trois bus pour arriver 5 heures plus tard à Shaxi, village typique de montagne situé sur l'ancienne "Route du thé", où aujourd’hui, vendredi, se tient le marché hebdomadaire. Petite anecdote concernant les transports : dans les bus, on charge aussi bien des passagers que le fret genre immenses ballots contenant des fèves ou autres victuailles et chose impensable chez nous, les gens fument comme des pompiers dans un petit van de 7 places ! Ajoutez à cela des routes à lacets et un chauffeur qui se prend pour un pilote de rallye, tout est réuni pour vous donner la gerbe. En débarquant dans le village, c’est la surprise… noir de monde avec des villageois de toute la vallée venant faire leurs achats hebdomadaires. Nous trouvons tant bien que mal notre guesthouse, la Cato’s Inn située dans les ruelles pittoresques du vieux quartier.
02H30 à déambuler au marché où nous allons en prendre plein les yeux et les narines. Un véritable enchantement au milieu des villageois très souriants portant des costumes traditionnels de toute beauté. Une profusion de légumes et de fruits. Une agitation extraordinaire bon enfant au milieu de laquelle nous essayons de nous frayer un chemin entre les gens portant quasiment tous une hotte en osier dans le dos leur servant de panier à provisions.
Marché hebdomadaire du vendredi à Shaxi
Pharmacie
Loin de la frénésie du marché, nous prenons le temps de sillonner les ruelles du vieux quartier de Sifang avec ses maisons en briques de terre ocre, ses portes fortifiées, le temple Xingjiao (1415) et le théâtre de plein air situés sur un belle place pavée. Les alentours proches offrent des paysages dignes des plus belles estampes chinoises.
Théâtre dans le quartier ancien de Sifang
A la nuit tombée, le vieux Shaxi est désertique même sur la place du temple illuminé et entouré de vieilles maisons en bois. Seulement deux ou trois gargotes bourrées de charme à defaut de clients sont ouvertes. Suffisant pour nous rassasier après cette superbe journée.
Temple Xingjiao
dali - lac erhai - dali
Aujourd’hui nous avons loué une voiture avec chauffeur pour faire le tour du lac Erhai, le 7ème plus grand lac d’eau douce de Chine (42 km sur 9). Un superbe périple d’une centaine de kilomètres à la découverte du village de Xizhou avec ses maisons typiques et son marché local absolument génial, hyper animé et très coloré. Les villageois (10000 habitants tout de même !) sont vêtus du costume traditionnel de leur ethnie respective .
Village de Xizhou
Pattes de poules marinées et oeufs de tous âges
Une fois passé le village de Zhoucheng réputé pour ses toiles et tissus indigos, nous arrivons à Shuanglang: d'un côté le village pittoresque et de l'autre une belle promenade aménagée avec des restos branchés le long du lac.
Village de Shuanglang
Lac Erhai et Temple de Putuo Dao
Repas typique (rouleaux de printemps frits et tofu pimenté) le soir dans la rue Huguo magnifiquement éclairée dans la vieille ville de Dali.
kunming - dali
Lever à 06h00 du mat’. La température avoisine les zéro degrés. 5 heures de bus pour Dali . Nous logeons à la Five Elements Guesthouse dans une maison chinoise typique. Accueil chaleureux et chambre super confortable avec même un matelas chauffant. Il faut dire qu’ils ne connaissent pas le chauffage ici et que la nuit les températures frôlent le 0°C en cette saison mais en journée on est assuré d’avoir un ciel bleu et une quinzaine de degrés. Nous sommes à 1900 mètres d’altitude. A 13 euros la nuit, c’est plus que correct.
A peine déposés nos sacs, direction le Temple des 3 Pagodes à 2 kilomètres de là. Superbe complexe associant pagodes datant du IX è siécle (la plus haute se dresse à plus de 69 mètres) et l'immense temple bouddhiste Chongsheng (rénové en 2008) au pied des Monts Cangshan qui culminent à 4122 mètres. Un parcours tout en marches sur plus de 1000 mètres de montée mais le jeu en vaut la chandelle. 2H30 de visite sont nécessaires et justifient les 17 euros d’entrée.
Temple des 3 Pagodes
Temple Chongsheng
L’autre curiosité de Dali est sa ville ancienne entourée de remparts renfermant une multitude de vielles maisons à l’architecture traditionnelle Bai (une des nombreuses ethnies du Yunnan, majoritaire dans cette région). Un endroit bourré de charme et de touristes chinois qui débarquent en masse à la haute saison. Chose assez incroyable : depuis que nous sommes en Chine, les gens n’arrêtent pas de nous mater et paraîssent très surpris et amusés de voir des étrangers. Ils nous prennent souvent en photo lorsque nous sommes attablés à l'une des nombreuses terrasses de la ville, essayant de manger proprement nos nouilles à la baguette.
Vieille ville de Dali
Porte Sud
Porte Ouest
kunming - shilin - kunming
Journée consacrée à la visite de la forêt de Pierres située à Shilin à 120 kilomètres de Kunming. Une des merveilles du patrimoine naturel du Yunnan, classée à l’UNESCO. Un ensemble de pitons rocheux karstiques aux formes découpées , en calcaire gris de plus de 30 mètres de hauteur pour certains. Un véritable labyrinthe où il fait bon se perdre, à la découverte de bassins naturels, de gorges étroites et profondes et de points de vue fantastiques. A ne rater sous aucun prétexte.
kunming
Après un bon petit déjeuner typiquement chinois, il est temps d’attaquer la visite de la ville et de ses environs. L’inconvénient en Chine, c’est que très très peu de gens parlent l’anglais. Même pas dans les hôtels et pour couronner le tout, ils ne lisent pas notre écriture car nos caractères sont pour eux du chinois. Il faut donc impérativement avoir la carte de l’hôtel en chinois pour les chauffeurs de taxi et s’aider des guides touristiques où tous les noms sont systématiquement traduits en sinogrammes. Et même avec cette aide précieuse c’est parfois la galère dans le style « Lost in translation ».
Nous visitons le centre ville à pied en commençant par la Pagode de l’Est où les adeptes du tai chi s’en donnent à cœur joie sur des musiques distillées par des petits transistors posés à même le sol. Pour rejoindre la Pagode de l’Ouest, nous traversons la rue Shulin, très pittoresque et très animée, au centre de laquelle une multitude de stands proposent de la nourriture et autres plantes médicinales. En pleine rue, nous avons assisté à une scène surréaliste pour la deuxième fois de la matinée : devant un grand restaurant, alignés sur deux rangs face au chef portant la toque et au maître d’hôtel, une vingtaine de cuisiniers en tenue se font inspecter les mains, les oreilles et leurs tenues. Une fois terminé, tout le groupe hurle à l’unisson des mots qui doivent avoir pour but de motiver les troupes. Incroyable. Et c’est ensuite le tour du personnel de salle de subir cette inspection quasi-militaire à la vue des passants. Ici on ne rigole pas avec la discipline mais c'est tout de même hallucinant de faire cela en pleine rue, pour nous occidentaux, la discrétion n’étant vraiment pas de mise.
Rue Shulin
Après avoir traversé le parc Jinbi et le marché aux fleurs et aux oiseaux du vieux Kunming, où l’on peu encore voir de vieilles maisons et des artisans, nous atteignons quelques kilomètres plus loin le Temple Yuantong, le plus ancien temple bouddhiste de la ville (plus de 1 000 ans), superbe. Au milieu des buildings ultramodernes et des grands malls, dans la rue la plus passante du centre, nous avons pu observer à l’œuvre des masseurs aveugles vêtus de blouses blanches massant vigoureusement leurs clients assis sur des chaises et semblant apprécier la tonicité du massage.
Portes près du Parc Jinbi
Marché aux fleurs
Marché aux oiseaux (et autres animaux...)
Temple Yuantong
Cet après-midi, nous sautons dans un taxi direction les "Monts de l’Ouest" (Xi Shan) à une quinzaine de kilomètres de Kunming. Une promenade magique de quelques kilomètres dans les collines parsemées de temples bouddhistes et d’oratoires taoïstes que nous atteignons par le téléphérique. A pics vertigineux et vues imprenables sur le lac Dian, véritable mer intérieure. Au programme : Le "Temple des Trois Purs" (Sanqing ge) : un ensemble de 11 temples et de grottes s'étageant à flanc de falaise (XVI e s.), le "Temple de la Splendeur Suprême" (Taihua Si -1306) et le Temple du Pavillon Majestueux (Huanting Si-XI e s.) En fait, une randonnée de 3 heures pour les adeptes du step. Après cette superbe journée, nous rentrons à l’hôtel vannés après 12 heures de visite et une quinzaine de kilomètres dans les pattes.
Temple des Trois Purs
Temple de la Splendeur Suprême
Temple du Pavillon Majestueux